La scène musicale tunisienne est en deuil depuis la disparition d’Ahmed Laabidi, plus connu sous le pseudonyme Kafon. Cette figure du rap a marqué toute une génération par ses textes engagés et son style unique. Revenons sur son parcours, ses contributions et son héritage qui continuera d’inspirer de nombreux artistes.
Né à Tunis, Kafon s’est imposé au début des années 2010 comme l’une des voix principales du rap tunisien. Sa collaboration mythique avec Balti sur le titre « Houmani » en 2013 reste un jalon emblématique qui a mis en lumière la réalité sociale de la jeunesse tunisienne. Son flow grave, ses paroles franches et sa capacité à toucher le peuple ont fait de lui un porte-parole des quartiers populaires. Mosaique FM revient sur les moments clés de sa carrière et l'empreinte qu'il laisse derrière lui.
L’impact de Kafon ne se limite pas au rap. L’artiste a su revisiter des classiques du patrimoine tunisien comme « Sakaâ Ellil », « Jit Naoum » ou « Maygouda », prouvant sa polyvalence musicale. De plus, il a également laissé son empreinte dans l’audiovisuel tunisien en jouant dans des séries à succès telles que « Nouba », « Ken Ya Makensh » ou « Ragouj ». La Presse de Tunisie souligne l’étendue de son héritage et la réaction du ministère des Affaires culturelles à son décès.
La perte de Kafon résonne fortement dans le monde de la musique urbaine tunisienne. Sa disparition le 10 mai 2025, à l’âge de 43 ans, laisse un vide immense chez ses fans et ses collègues artistes. Plusieurs hommages lui ont été rendus. Son collaborateur Balti, par exemple, a annoncé le report de son concert prévu à Bruxelles suite à cette tragédie, témoin de l’attachement et du respect de la scène artistique pour l’œuvre de Kafon. Découvrez cette réaction à travers Kapitalis.
Au-delà de sa musique, Kafon laisse un modèle de persévérance et d’authenticité pour de nombreux jeunes tunisiens. Ses paroles restent gravées dans les mémoires, portées par une voix sincère et un engagement social profond. Son héritage artistique, déjà salué par les institutions culturelles, continuera de motiver et d’inspirer les nouvelles générations d’artistes.
La mémoire de Kafon vivra dans la culture tunisienne, portée par ceux qui l’ont aimé et ceux qui continueront à découvrir ses œuvres et son message.